[AAA] LA RELATION INTERPERSONNELLE À LA LUMIÈRE DES SIC

Sous la direction de Pascal Lardellier et Sylvie Alemanno 

À force de se consacrer à la communication des organisations, aux médias (images et discours) et aux dispositifs socio-numériques, les sciences de l’information et de la communication (SIC) n’ont conservé pour la communication interpersonnelle qu’un faible intérêt. Or, celle-ci constitue pour elles un objet qui devrait sembler naturel, primordial.

Car la communication, au sens le plus commun du terme, ne prend-elle pas naissance et sens dans les relations entre les acteurs sociaux, avant de transiter par des médiations entre autres technologiques ? Or, où en est l’étude des relations, notamment interpersonnelles, depuis les bases posées par l’un des courants fondateurs des SIC et emblématisé par « l’École de Palo Alto » et la « Nouvelle communication » [1] ? Et le credo palo-altien (métaphore de l’Orchestre, posture systémique, multimodalité des échanges…) ne demeure-t-il pas encore enseigné dans toutes les filières « info-com », bréviaire d’une parole communicationnelle incontournable ?

Cependant, et une fois dépassé ce viatique pédagogique, qu’en est-il des recherches sur ce champ, sur cet objet ?

Car ces relations interpersonnelles, dans leur acception la plus ordinaire, par quelles disciplines sont-elles prises en charge ? Une tradition interactionniste, d’inspiration goffmanienne, étudie de longue date les rites et les civilités permettant au social de s’engendrer et de se reproduire aux cœurs des interactions. La question du corps est bien prise en charge par les anthropologues. Les logiques et stratégiques discursives, les « parlers », relèvent la plupart du temps des sciences du langage. Enfin, le « non-verbal », ressource sûre médiatique et filon éditorial, a été préempté par des pseudosciences (qui sont parfois des marques déposées !), souvent sans scrupule ni légitimité. Mais pour les médias, « la science des relations, c’est ça… ». Et puis la psychologie, clinique et sociale, discipline source des études sur les relations interpersonnelles se penche bien sûr sur les déterminismes sous-jacents produisant aussi les relations.

Dans les domaines constitutifs des SIC (en référence aux dix domaines identifiés dans l’ouvrage de la CPDIRSIC [2]), penser les relations interpersonnelles selon des approches informationnelles et communicationnelles s’avère, a un moment ou un autre des recherches en SIC, indispensable.

En cette ère numérique, numérisée, numérisante, quelle place occupe la technique et la variété de ses médiations, dans la production des relations ? Alors que les questions d’interculturalité et de genres montent en puissance dans la sphère publique autant qu’académique, alors que la question des incivilités devient un enjeu social, organisationnel et politique majeur notamment sur les réseaux sociaux, ce numéro de MEI souhaite inviter des chercheurs à se pencher sur ce qu’est (devenue) le rapport entre les SIC et les « théories de la relation » ? Comment ce rapport est-il pris en compte (ou pas) par les SIC ? Dans quelles perspectives théoriques, avec quelles problématiques et méthodes ? Enfin, quelle rencontre avec les autres disciplines des SHS est possible, comme par exemple la sociologie clinique (de Gaulejac) et la psychologie de l’activité (Dejours) lorsqu’il s’agit pour les SIC d’étudier la souffrance au travail ou « le côté obscur de la communication » (cf. le colloque Org&Co du 28-29 mars 2019).

[1] Courant introduit dans la sphère francophone par l’ouvrage éponyme d’Yves Winkin Seuil, 981.

[2] Dynamiques des recherches en sciences de l’information et de la communication, 2018.

Modalités de soumission

La date limite de réception des propositions d’article est fixée au 15/03/2019.

Elles doivent être adressées aux coordinateurs du numéro :

PASCAL LARDELLIER,  Pascal.Lardellier@u-bourgogne.fr

et Sylvie ALEMANNO, sylvie.parrini-alemanno@lecnam.net.

Les propositions devront comporter :

un titre ;

un résumé d’environ 300 à 500 mots ;

5 à 10 mots clefs ;

les informations sur le ou les auteurs : nom, affiliation institutionnelle, fonction, adresse professionnelle, numéro de téléphone et courriel.

Le comité de rédaction sélectionnera les propositions et en informera les auteurs au plus tard le 30/03/2019.

Il est demandé aux auteurs de bien vouloir respecter les consignes éditoriales de la revue : https://www.mei-info.com/wp-content/uploads/2019/02/MEI-Consignes-aux-auteurs1.pdf. Les articles attendus sont d’un format de 20 000 à 25 000 signes (espaces, notes et bibliographie incluses) et devront être remis au plus tard le 31/06/2019 pour une publication du numéro en décembre 2019. Les articles seront évalués en double-aveugle.

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter le Directeur de MEI, Bernard.Darras@gmail.com.

À force de se consacrer à la communication des organisations, aux médias (images et discours) et aux dispositifs socio-numériques, les sciences de l’information et de la communication (SIC) n’ont conservé pour la communication interpersonnelle qu’un faible intérêt. Or, celle-ci constitue pour elles un objet qui devrait sembler naturel, primordial.

Car la communication, au sens le plus commun du terme, ne prend-elle pas naissance et sens dans les relations entre les acteurs sociaux, avant de transiter par des médiations entre autres technologiques ? Or, où en est l’étude des relations, notamment interpersonnelles, depuis les bases posées par l’un des courants fondateurs des SIC et emblématisé par « l’École de Palo Alto » et la « Nouvelle communication » [1] ? Et le credo palo-altien (métaphore de l’Orchestre, posture systémique, multimodalité des échanges…) ne demeure-t-il pas encore enseigné dans toutes les filières « info-com », bréviaire d’une parole communicationnelle incontournable ?

Cependant, et une fois dépassé ce viatique pédagogique, qu’en est-il des recherches sur ce champ, sur cet objet ?

Car ces relations interpersonnelles, dans leur acception la plus ordinaire, par quelles disciplines sont-elles prises en charge ? Une tradition interactionniste, d’inspiration goffmanienne, étudie de longue date les rites et les civilités permettant au social de s’engendrer et de se reproduire aux cœurs des interactions. La question du corps est bien prise en charge par les anthropologues. Les logiques et stratégiques discursives, les « parlers », relèvent la plupart du temps des sciences du langage. Enfin, le « non-verbal », ressource sûre médiatique et filon éditorial, a été préempté par des pseudosciences (qui sont parfois des marques déposées !), souvent sans scrupule ni légitimité. Mais pour les médias, « la science des relations, c’est ça… ». Et puis la psychologie, clinique et sociale, discipline source des études sur les relations interpersonnelles se penche bien sûr sur les déterminismes sous-jacents produisant aussi les relations.

Dans les domaines constitutifs des SIC (en référence aux dix domaines identifiés dans l’ouvrage de la CPDIRSIC [2]), penser les relations interpersonnelles selon des approches informationnelles et communicationnelles s’avère, a un moment ou un autre des recherches en SIC, indispensable.

En cette ère numérique, numérisée, numérisante, quelle place occupe la technique et la variété de ses médiations, dans la production des relations ? Alors que les questions d’interculturalité et de genres montent en puissance dans la sphère publique autant qu’académique, alors que la question des incivilités devient un enjeu social, organisationnel et politique majeur notamment sur les réseaux sociaux, ce numéro de MEI souhaite inviter des chercheurs à se pencher sur ce qu’est (devenue) le rapport entre les SIC et les « théories de la relation » ? Comment ce rapport est-il pris en compte (ou pas) par les SIC ? Dans quelles perspectives théoriques, avec quelles problématiques et méthodes ? Enfin, quelle rencontre avec les autres disciplines des SHS est possible, comme par exemple la sociologie clinique (de Gaulejac) et la psychologie de l’activité (Dejours) lorsqu’il s’agit pour les SIC d’étudier la souffrance au travail ou « le côté obscur de la communication » (cf. le colloque Org&Co du 28-29 mars 2019).

[1] Courant introduit dans la sphère francophone par l’ouvrage éponyme d’Yves Winkin Seuil, 981.

[2] Dynamiques des recherches en sciences de l’information et de la communication, 2018.

Modalités de soumission

La date limite de réception des propositions d’article est fixée au 15/03/2019.

Elles doivent être adressées aux coordinateurs du numéro :

PASCAL LARDELLIER,  Pascal.Lardellier@u-bourgogne.fr

et Sylvie ALEMANNO, sylvie.parrini-alemanno@lecnam.net.

Les propositions devront comporter : un titre ; un résumé d’environ 300 à 500 mots ; 5 à 10 mots clefs ;

les informations sur le ou les auteurs : nom, affiliation institutionnelle, fonction, adresse professionnelle, numéro de téléphone et courriel.

Le comité de rédaction sélectionnera les propositions et en informera les auteurs au plus tard le 30/03/2019.

Il est demandé aux auteurs de bien vouloir respecter les consignes éditoriales de la revue : https://www.mei-info.com/wp-content/uploads/2019/02/MEI-Consignes-aux-auteurs1.pdf. Les articles attendus sont d’un format de 20 000 à 25 000 signes (espaces, notes et bibliographie incluses) et devront être remis au plus tard le 31/06/2019 pour une publication du numéro en décembre 2019. Les articles seront évalués en double-aveugle.

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter le Directeur de MEI, Bernard.Darras@gmail.com.

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