[AAC] Intelligence collective, rapport(s) au(x) savoir(s) et professionnalisation, dans les métiers de l’humain et pour les métiers de l’humain

Le réseau IDEKI, l’université de Reims Champagne-Ardenne et le Cérep (Centre d’études et de recherches sur les emplois et les professionnalisations) organisent les 3 et 4 Décembre 2020 le 4ème colloque international IDEKI (acronyme signifiant « Ouverture »).

Argumentaire

Les colloques IDEKI sont conçus comme des espaces de travail qui dépassent les clivages catégoriels et institutionnels en se concentrant sur des objets de recherche en commun et partagés. Ils lient la recherche aux dimensions de l’activité professionnelle réelle en croisant les orientations en didactique(s) : épistémologique, praxéologique, pédagogique et psychologique et les champs de la professionnalisation, de la construction de la professionnalité, de l’accompagnement et du développement professionnel.

Ces dernières années nous avons souvent été confrontés à une lecture réductrice du/des rapport(s) au(x) savoir(s), en termes de « savoir-faire » et de « savoir-être » plus que de savoirs spécifiques à construire. Les savoirs ne sont plus considérés comme des objets incontournables. On a fait l’économie du savoir et nié d’une certaine manière des formes de complexité liées à des contextes d’intervention variés dans les métiers de l’humain comme ceux de l’éducation, de la formation, du soin etc. Les compétences ne sont pas toujours articulées aux savoirs et aux connaissances qui la composent ou qu’elles engagent.

Une forme de renouvellement didactique (Frisch, 2016), notamment via les recherches menées dans le cadre du réseau et des colloques IDEKI (2014), s’est développée en lien avec la dimension clinique. Les questions de professionnalisation et de développement professionnel dans les métiers de l’humain sont articulées à celles du rapport aux savoirs et à la construction des connaissances.

Nous souhaitons avec ce 4ème colloque revenir sur des entrées qui ont émergé depuis dix ans dans le réseau, poursuivre leur étayage avec de nouveaux apports (travaillés aussi au sein d’autres collectifs dans le cadre de la MSH, des laboratoires aux plans national et international…), et s’intéresser à de nouvelles entrées innovantes qui sont « au travail » dans les métiers de l’humain. Il s’agit de croiser les regards tant du point des recherches engagées qu’en référence à des situations mobilisatrices de travail dans différents secteurs d’activités (santé, social, éducation) et dans le respect du travail original et singulier.

Axes de travail proposés pour ce colloque :

  1. Rapport(s) au(x) savoir(s) : il s’agit d’approcher la question des rapports aux savoirsen reconnaissant des formes de savoirs plurielles : les savoirs académiques, experts,professionnels, de vie, d’action, émergents, politiques, institutionnels, d’inclusion ,réflexifs, numériques, visibles ou invisibles, vivants et en mouvement…et en les caractérisant du point de leur recours dans et pour l’activité professionnelle et de leur évolution propre.
  2. Intelligence collective : il s’agit de réfléchir et de comprendre à quelles conditions un travail collectif serait aujourd’hui producteur de savoirs en référence à des situations mobilisatrices de travail.
  3. Contre-transposition : la contre-transposition permet de considérer les milieux de vie, de développement, les contextes d’intervention comme générateurs de savoirs. Il s’agit ici d’illustrer l’intérêt de ce concept pour élaborer des savoirs en analysant le faire et le dire des acteurs en référence à différentes situations singulières mobilisatrices de travail.
  4. Efficacité réflexive : il s’agit de réfléchir à la manière de s’approprier des indicateurs d’efficacité réflexive (de l’étonnement à la problématisation, de la problématisation à la conceptualisation, de l’analyse du savoir de la pratique à l’évolution de la pratique…) pour agir efficacement en lien avec la Posture de recherche et des situations mobilisatrices de travail.
  5. Compétences imbriquées : il ne s’agit pas seulement aujourd’hui de juxtaposer des compétences dans l’exercice de sa profession, mais de penser leur imbrication en fonction de la visée professionnelle et du besoin de collaboration et de partenariats au regard de formes d’interdisciplinarités nécessaires.
  6. Gestes professionnels inclusifs et adaptations didactiques : il s’agit de caractériser des adaptations didactiques et des gestes professionnels inclusifs en lien avec des situations mobilisatrices de travail.
  7. Territoires apprenants : il s’agit de considérer le « faire apprendre » dans une multitude d’espaces (scolaires, professionnels, associatifs), de lieux d’intervention (voire de tiers lieux et/ou de non-lieux), dans le contexte des transformations du marché du travail et en référence à des situations mobilisatrices de travail qui favorisent des formes d’inclusion sociale et scolaire.
  8. Temporalité apprenante et professionnelle : il s’agit de réfléchir à la question du temps, de la temporalité pour former et apprendre dans le contexte d’intégration des espaces numériques que nous connaissons et en référence à des situations mobilisatrices de travail.
  9. Matérialité(s) et sens des situations : il s’agit ici d’aborder les matérialités comme matière à penser, de penser ensemble le sensible et le social, d’interroger le rapport au document, aux objets, à la technique dans la construction des situations et des savoirs.
  10. Distance de professionnalité : il s’agit de réfléchir à un pilotage expert qui consiste non pas à nier ou à ignorer la présence des affects personnels dans l’espace d’expertise mais de les y accepter pour mieux décider de les travailler afin que la place qui leur est laissée ne nous mette pas dans l’incapacité d’agir.
  11. IDEM (Information-Documentation- EMI- Médiation) et Apprenance : il s’agit ici de considérer les apports de ces domaines permettant à une personne ou un collectif d’accroître sa capacité à traiter des situations complexes et critiques.

Calendrier (dates importantes)

  • Réception des projets de communication (résumé d’une page) : 10 mai 2020

  • Signification aux auteurs que leur projet est retenu : 10 juillet 2020
  • Réception de la communication normalisée (20 à 25 000 signes, maximum tout compris) : 20 septembre 2020
  • Relecture par le comité scientifique : octobre 2020

Modalités de soumissions

Le résumé d’une page présentant le projet de communication doit préciser :

  • l’entrée que vous choisissez de traiter,
  • le cadre théorique dans lequel vous vous inscrivez,
  • les choix méthodologiques et les données sur lesquelles vous travaillez,
  • Quelques résultats, même très provisoires qui alimentent la réflexion en fonction de chacune d’entre elle.

Indiquez précisément :  vos noms, prénoms – votre institution- votre adresse postale professionnelle et une adresse électronique – l’entrée en question – un titre – quelques mots-clés- un résumé de quelques lignes en anglais et en français

Normes éditoriales à respecter

Format

Le grand format : Largeur du texte : 12 cm / hauteur du texte (numéro de page et éventuel titre courant compris) : 20 cm Intégrer les marges suivantes dans votre document (Mise en pages / Marges) : Haut : 5 cm / Bas : 5 cm Gauche : 4,5 cm / Droite : 4,5 cm Reliure : 0 En tête : 0 / Pied de page : 4 cm

Texte courant

  • Times 12
  • Interligne simple
  • Les titres

1. Premier niveau de titre (Times 12), (Espace 0 en début de ligne)

1.1 . Deuxième niveau de titre (Times 12), (Espace 1,25)

1.1.1 . Troisième niveau de titre éventuellement (Times 12 non gras) (Espace 1)

6) A voir mais harmonisée pour l’ensemble des communications.

Les tableaux et les schémas devront être lisibles et titrés.

Normes bibliographiques

La norme souvent utilisée aujourd’hui est la norme APA.

C’est une norme qui subit des adaptations françaises.

Toutefois nous demandons aux auteurs de faire figurer le prénom des auteurs cités comme aide aux lecteurs non avertis.

Les notes sont placées en bas de page. Les appels de note sont placés en exposant.

Les propositions de communication sont à envoyer à

Muriel Frisch : muriel.frisch@univ-reims.fr

Jean-Marc Paragot : jean-marc.paragot@univ-lorraine.fr

Simon Joseph Ndi Mena : simon-joseph.ndi-mena@etudiant.univ-reims.fr

Comité scientifique

  • Akakpo-Numado, Cyriaque Sena Yawo (MCF SEF Lomé, Togo)
  • Chalmel, Loic (PU Directeur du laboratoire LISEC)
  • Coulibaly, Bernard (MCF HDR UHA)
  • Dedieu, Laurence (MCF Biologie/SEF URCA/Cérep)
  • El Hachani, Mabrouka (MCF SIC, Lyon3 ELICO)
  • Galluzo-Dafflon, Rosine (MCF SEF, Langue et littérature, Nantes)
  • Glaudel, Anne (MCF SEF/Cérep)
  • Gossin, Pascale (MCF SIC, Université de Strasbourg, LISEC)
  • Lebeaume,Joel (PU SEF, Paris Descartes, EDA)
  • Maury, Yolande (MCF SIC, Université de Lille)
  • Perla,Loredana (PU SEF, Bari Aldo Moro)
  • Piquard-Kipffer, Agnès (MCF Sciences du langage etorthophoniste, Lorraine Loria)
  • Sidhom, Sahbi (MCF SIC Loria)
  • Wittorski, Richard (PU SEFCIRNEF Normandie Université )
  • Zapata, Antoine (PU SEF)
  • Zarrouk, Sondess (MCF SEF,UHA)

Dates et lieux du colloque 

3 & 4 décembre 2020 à l’abbaye des Prémontrés, 54700 pont à Mousson.

Comité d’organisation

  • Muriel Frisch (PU SEF URCA/Cérep)
  • Jean-Marc Paragot (Responsable de formation UL, Président d’AM2IDEKI)
  • Patrick, Marsan (Trésorierd’AM2IDEKI)
  • Christelle, Marpeau professeure des écoles spécialisée (Secrétaire del’association)
  • Laurence Dedieu (MCF Biologie/SEF URCA/Cérep)
  • Anne Glaudel (MCFSEF/Cérep)
  • Yolande Maury (MCF SIC Lille)
  • Johanna-Henrion Latché (Ater, URCA/Cérep)
  • Karine François (Doctorante URCA/Cérep)
  • Simon Joseph NDI Ména (DoctorantURCA/Cérep)
  • Victoria Pfeffer-Meyer (Doctorante URCA/Cérep)
  • Hélène Dedours(Assistante du Cérep)
  • Christine Grangé (Infirmière scolaire, Conseillère technique 54)
  • Rozennde Lavenne (Infirmière scolaire, Conseillère technique auprès du Recteur)

Inscriptions

Les inscriptions au colloque se feront auprès de :

  • Hélène Dedours : helene.dedours@univ-reims.fr 

Adhésions

Les adhésions AM2IDEKI (Association de promotion des savoirs) : 

  • Jean-Marc Paragot (Président) : jean-marc.paragot@univ-lorraine.fr
  • Patrick Marsan (Trésorier) : patrick-marsan@orange.fr

A l’adresse am2ideki@orange.fr

Notes

Frisch, Muriel. Émergences en didactiques pour les métiers de l’humain. Paris : l’Harmattan, 2016.

Frisch, Muriel. Le réseau IDEKI. Objets de recherche d’éducation et de formation émergents, problématisés, misen tension, réélaborés. Paris : L’harmattan, 2014.

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