[AAC] Le monde post covid et la communication : état des lieux et perspectives

La communication a toujours suscité réflexion et préoccupation à des moments phares qui ont accompagné l’évolution des sociétés humaines, depuis l’Age antique (Platon, Socrate) en passant par le développement des sciences humaines au XIXe siècle (Charles Cooley, John Dewey, Herbert Mead), puis avec l’avènement et le développement des Médias (Gregory Bateson, 1936) et surtout à partir du développement des NTIC.Chemin faisant, les approches qui ont pour vocation de traiter de la communication se sont diversifiées au fil du temps notamment depuis la première moitié du 20ème siècle, entre approches cybernétique, anthropologique, psychologique, sémiotique, structuraliste et biographique (la science de la communication, Judith LAZAR, Presse universitaire 1992).Si les travaux des chercheurs en SIC assez récents se sont emparés du sujet de la communication, ils ont très vite conclu que si « nous communiquons pour mieux comprendre, […] se faisant [nous] générons [plus] de l’incompréhension » (Éric Dacheux, Les sciences de l’information et de la communication, Les Essentiels d’Hermès, CNRS, Editions, 2011).

De nos jours, il semble qu’il est urgent de réinterroger les sciences de la communication à l’ère d’une pandémie (COVID 19) qui n’est peut-être qu’en phase liminaire de sa propagation, métamorphose oblige ! L’urgence est d’autant plus nécessaire à l’aune d’un monde où les guerres se font de plus en plus sanglantes et contraignantes, cas de la crise d’Ukraine. L’économie mondiale est entrain de subir des mutations décisives qui ont une incidence directe sur divers aspects de la vie sociale, politique et économique : Le fait est tel que de nouvelles façons/manières d’aborder la réalité, de concevoir et d’exécuter des actes de communication se font percevoir aussi bien au niveau des institutions qu’au niveau des interactions interpersonnelles en société.Un monde nouveau est né entrainant de nouvelles modalités d’agir et d’interagir, sans préavis aucun, et commencent déjà à se standardiser à l’échelle mondiale de manière quasi-informelle le plus souvent.S’il était soupçonné que « la communication n’est pas du côté de la raison, mais de la séduction, [qu’] elle ne vise pas le vrai, mais le vraisemblable, [qu’] elle n’ouvre pas à l’autre, [qu’] elle permet de le manipuler » (Éric Dacheux) craignant une sorte « d’idéologie marchande » (ibid) qui « vise à étendre la main mise libérale sur […] les industries culturelles » (ibid), les préoccupations ont certainement lieu de s’accentuer face aux mutations de taille que le monde connait de nos jours à une période où ces nouvelles modalités d’agir et d’interagir affectent ou peuvent affecter des stratégies politiques nationales et internationales, la culture de masse et la culture managériale, le religieux, et l’éthique (…).

Les structures médiatiques classiques semblent être dépassées cédant de plus en plus à la production/diffusion de l’information informelle notamment dans les réseaux sociaux.Si à la suite de J. Habermas la communication est « un processus profondément ambivalent […] tout à la fois promesse d’un monde plus démocratique […] et le reflet d’un monde dominé par l’intérêt » (Droit et démocratie entre fait et normes, 1997), la communication aspire toujours, dans une perspective constructiviste, à construire un monde commun (Watzlaviek, 1978) et c’est pourquoi les sciences de la communication ont toutes les raisons valables, suite aux bouleversements qui affectent le monde, de repenser toutes les dimensions (symboliques, politiques, économiques, éducatives…) de la communication humaine qui a toujours été ontologiquement ambivalente.

Cette première édition du colloque international des sciences de la communication, organisé sous le thème « le monde post Covid et communication : Etat des lieux et perspectives » se fixe l’objectif d’être un rendez-vous pour les chercheurs afin d’échanger des réflexions scientifiques susceptibles d’apporter des éclaircissements sur l’état des lieux de la communication depuis l’apparition de la pandémie et quelques années auparavant et sur ce qui devrait advenir dans les années qui suivent. L’intérêt sera porté sur la pluralité des visions engagées par les différentes disciplines ayant trait à la communication, notamment les sciences sociales et les sciences humaines et ce pour permettre une lecture diversifiée du vécu.

Axes

  • Communication interpersonnelle, sociale et artistique ;
  • Communication des institutions et des organisations ;
  • Communication publique et politique ;
  • Communication socio-pédagogique et TICE ;
  • Communication digitale et processus de digitalisation ;
  • Communication de crise, médias et presse.

Dates importantes

  • Lancement du site du colloque : 1 février 2023
  • Ouverture de la plateforme de soumission : Lundi 27 février
  • Date limite du dépôt des résumés : 30 juin 2023

  • Réponse du comité scientifique : 30 juillet 2023
  • Publication du programme : 15 août 2023
  • Envoi des versions finales des communications et des posters : 30 septembre 2023
  • Tenue du Colloque : 9 – 11 novembre 2023

Comité scientifique

  • Pr. Ahmed TAHER American University of Cairo, Egypt.
  • Pr. Alicia SIANES BAUTISTA Universidad de Málaga, España
  • Pr. António COSTA VALENTE Université d’Algarve Faro, Portugal.
  • Pr. Cédric FLUCKIGER Université de Lille, France.
  • Pr. Denis BELISLE Sherbrooke University, Canada.
  • Pr. El Hadji Ibrahima DIOP Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, Sénégal.
  • Pr. Epp LAUK Kaunas Vytautas Magnus University, Lituanie.
  • Pr. Eugue Sédrac Paul MELESS université Alassane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire
  • Pr. Estrella MERINO Universidad Nacional de Educación a Distancia de granada, España.
  • Pr. Farrah BÉRUBÉ Université du Québec à Trois-Rivières
  • Pr. François COOREN Université montreal, Canada.
  • Pr. Gil Dany RANDRIAMASITIANA Université d’Antananarivo, Madagascar.
  • Pr. Hessa BINT HAMAD BIN KHALIFA AL-THANI Qatar University, Qatar.
  • Pr. Jean Claude Omer ANDRIANARIMANANA Université d’Antananarivo, Madagascar.
  • Pr. José Luis SARASOLA SÁNCHEZ-SERRANO Universidad Pablo de Olavide, España.
  • Pr. Louise MÉNARD Université du Québec à Montréal (UQAM), Canada.
  • Pr. Luminita-Elena TURCU Ștefan cel Mare University of Suceava, Romanie.
  • Pr. María JOSÉ GARCÍA RUIZ Universidad Nacional de Educación a Distancia de Madrid, España
  • Pr. María NAVARRO GRANADOS Universidad de Sevilla, España. 
  • Pr. Marie-Ève CARIGNAN Sherbrooke University, Canada.
  • Pr. Mercedes LLORENT VAQUERO Universidad de Jaén, España. 
  • Pr. Miguel Ángel BALLESTEROS Universidad de Sevilla, España.
  • Pr. Oumar KANE Université du Québec à Montréal (UQAM), Canada.
  • Pr. Rasha ALLAM American University of Cairo, Egypt.
  • Pr. Velomihanta RANAIVO RAKOTONIAINA Université d’Antananarivo, Madagascar.
  • Pr. Vicente LLORENT BEDMAR Universidad de Sevilla, España.
  • Pr. Víctor Manuel AMAR RODRÍGUEZ Universidad de Cádiz, España.
  • Pr. Yahya LAAYOUNI Blomsburg University of Pennsylvania, USA.
  • Pr. Abdelmounim ELAZOUZI Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès.
  • Pr. Abderrahman GHARIOUA Université Al quaraouiyyine (Dar el hadith el Hassania RABAT).
  • Pr. Adel FARTAKH Université Hassan II de Casablanca.
  • Pr. Ahmed MJIDOU Ecole des beaux Arts de Tétouan.
  • Pr. Hanae GHAILAN Université Cadi Ayyad de marrakech.
  • Pr. Hassan Chafik Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès.
  • Pr. Hassane DARHMAOUI Al Akhawayn University.
  • Pr. Ibrahim BOUMAZZOU Université Ibn Tofail.
  • Pr. Khalid BERRADA Université Mohammed v de Rabat.
  • Pr. Rachid ZAOURI Université Chouaib Doukkali.
  • Pr. Younes EZ-ZOUINE Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès.
  • Pr. Abdelaziz EL AMRANI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Abdelhamid BOULAKSILI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Abderrahman ELFATHI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Ahmed BEN DAHMANE Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Ahmed IBRAHIMI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Anas YAMLAHI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Camelia KERKOUR Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Chafik AZIRAR Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Chakib CHAIRI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Chakib ISLAMI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. EL Arbi ElBAKKALI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Fadi OUKILI ASSRAOUI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Hamid AMMAR Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Ihssan El MAIL Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Imane BEKKALI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Jalal OURYA Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Jaouad BOUMAAJOUNE Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Mohammed LAKHDAR Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Karima LAAMIRI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. M’hamed HAMICHE Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Mohamed Mostapha ACHGHAF Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Mourad MEDRANE Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Rachid JANATI-IDRISSI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Souhaib AAMMOU Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Youssef ALAMI Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Zakaria CHARIA Université Abdelmalek Essaâdi.
  • Pr. Zouhair MAHMOUDI Université Abdelmalek Essaâdi.

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