[AAC] Des soins de santé centrés sur le patient : vers un nouveau paradigme dans la prise en charge en Haïti

« Les soins centrés sur le patient » comme concept a connu plusieurs tentatives de définitions proposées par des penseurs de différentes écoles. Les efforts déployés pour aboutir à une seule définition se sont révélés infructueux. En effet, il existe même dans les définitions paraissant les plus complètes des points de désaccord entre les auteurs (Souraya, 2008). Toutefois, en dépit des points de divergences, les soins centrés sur le patient sont un partenariat entre le médecin et le patient qui tend à inclure ce dernier en tant que participant actif aux soins qu’il reçoit (Ishikawa, Hashimoto, 2013).

Par ailleurs, Le Dr Ian Mc Whinney décrit les soins centrés sur le patient comme le fait pour le professionnel de santé d’entrer dans l’univers du patient pour voir la maladie de la perspective de celui-ci. Ces soins sont étroitement liés aux désirs, aux besoins et préférences du patient et y répondent (Mc Whinney I, 1989). Cette démarche centrée sur le patient s’appuie sur une relation de partenariat avec le malade, ses proches, et le professionnel de santé ou une équipe pluriprofessionnelle pour aboutir à la construction ensemble d’une option de soins, au suivi de sa mise en œuvre et à son ajustement dans le temps (HAS, 2015). Cette approche considère qu’il existe une complémentarité entre l’expertise des professionnels et l’expérience du patient acquise au fur et à mesure dans la vie avec ses problèmes de santé ou psychosociaux. Elle se fonde sur une Personnalisation des soins, le développement et le renforcement des compétences du patient et une continuité des soins dans le temps (HAS, 2015).

La « rhétorique des soins centrés sur le patient et du malade au centre » (Baszanger, 2010) se renforce depuis plusieurs décennies dans le discours des profanes et des soignants. Ce nouveau regard est dû notamment aux différentes conceptions du patient, de la maladie, des soignants, et plus largement de l’individu en général dans la société au cours des années (Eve et Judith 2014). En effet, avec la montée de l’individualisme, le relativisme et la garantie des libertés individuelles, le patient prend de plus en plus de place dans la prise en charge de sa maladie. La relation médecin-patient basée sur le modèle paternaliste tend à disparaître pour laisser place à un rapport médecin patient plus équilibré. Désormais, le patient, autrefois passif, est devenu aujourd’hui à la faveur de ses expériences personnelles avec la maladie et les nouvelles technologies de l’information et de la communication un acteur clé dans sa propre prise en charge, à tel point qu’on le qualifie à juste titre de nos jours « d’expert profane » (Grimaldi, 2010).

En outre, les services commerciaux obéissent à un principe général à savoir : Le client a toujours raison. Les soins de santé étant aussi une industrie de services adoptent aussi ce même principe (le patient a toujours raison). En dépit de ce rapprochement, nous ne pouvons pas considérer le patient comme un acheteur vu que la relation soignant-patient est qualitativement différente de la relation acheteur-vendeur. Techniquement, le patient n’a pas toujours raison, toutefois, un patient insatisfait est un patient dont les besoins et les exigences n’ont pas été pris en compte, et cela devait être considéré comme un échec (Lewis,2009). Ainsi, il nous paraît important de nous poser la question à savoir, comment satisfaire le patient ?

La « change foundation » basée à Ontario au Canada a conduit une série de discussions dans le but de connaître les attentes des patients. Parmi les exigences retenues, nous pouvons citer : des soins complets, une meilleure coordination des soins, rapidité dans les services, une communication efficace, respect, empathie et compréhension, équité, continuité et stabilité. Si les patients ont leurs exigences, les soignants qui fournissent les soins devraient être à même d’y répondre. Ils ont pour cela besoin de présenter certains attributs dont : l’engagement envers l’efficacité organisationnelle et la responsabilité collective, la volonté à participer à des équipes non hiérarchiques dans le but de s’assurer que le patient obtient des soins complets, disponibilité, écoute, empathie (The change foundation, 2008).

Les soins centrés sur le patient se révèlent d’une grande importance, ils sont considérés comme la clé d’un système de soins de santé de qualité dans la mesure où ils permettent : d’améliorer les résultats grâce à l’implication des patients dans leur traitement et dans leur plan de soins, d’alléger la pression sur le système de santé, de réduire les temps d’attentes pour des soins accessibles et de minimiser les visites de soins de santé non planifiées.

Considérant l’apport considérable de cette approche à l’amélioration de plusieurs systèmes de santé à travers le monde. A fortiori, il est une nécessité pour le système sanitaire Haïtien d’embrasser cette démarche et de l’implémenter. Toutefois, en vue d’obtenir un rendement optimal, cette philosophie de soins se doit de prendre en compte les différentes facettes qui conditionnent la réalité du patient haïtien. Et les défis en la matière demeurent de taille, les plaintes relatives à l’accueil dans nos hôpitaux ne cessent de croitre et l’incompréhension entre les patients et les personnels de santé sont des constatations récurrentes et regrettables dans le milieu hospitalier. Dans ces circonstances, le principe d’autonomie du patient ne peut être assurée. Souvent il a l’impression d’être traité avec peu d’empathie (Jean Paul, 2020) et conséquemment, il ne lui est pas aisé de s’exprimer et de décider librement quant à la prise en charge qu’on lui procure. Subséquemment, la prescription d’une thérapie adéquate et l’adhérence à cette dernière sont des étapes ipso facto, compromises.

Envisager des soins de santé centrés sur le patient constitue aussi une invitation à un plaidoyer ou à l’application des mesures expéditives pour une accessibilité universelle des soins à travers le pays. Car, il s’agit d’une population dont la grande majorité n’a pas accès à des soins de qualité d’une part à cause de la couverture des services sanitaires de base qui ne cesse de diminuer sur le territoire (MSPP, 2021) et d’autre part à cause de leur précarité économique (Alfred, 2012).

Que dit la législation haïtienne en matière de la relation du patient avec son médecin ou plus largement avec son équipe soignante ? Notre système de soins envisage-t-il des moyens d’éduquer les malades du point de vue de leur maladie de façon à ce qu’ils soient à point de connaitre les grands enjeux de ce dont ils souffrent afin de faire des choix éclairés ? Tenant compte de sa particularité territoriale et culturelle, la médecine haïtienne peut-elle se vanter non hiérarchiques dans le but de s’assurer que le patient obtient des soins complets, disponibilité, écoute, empathie (The change foundation, 2008).

Les soins centrés sur le patient se révèlent d’une grande importance, ils sont considérés comme la clé d’un système de soins de santé de qualité dans la mesure où ils permettent : d’améliorer les résultats grâce à l’implication des patients dans leur traitement et dans leur plan de soins, d’alléger la pression sur le système de santé, de réduire les temps d’attentes pour des soins accessibles et de minimiser les visites de soins de santé non planifiées.

Considérant l’apport considérable de cette approche à l’amélioration de plusieurs systèmes de santé à travers le monde. A fortiori, il est une nécessité pour le système sanitaire Haïtien d’embrasser cette démarche et de l’implémenter. Toutefois, en vue d’obtenir un rendement optimal, cette philosophie de soins se doit de prendre en compte les différentes facettes qui conditionnent la réalité du patient haïtien. Et les défis en la matière demeurent de taille, les plaintes relatives à l’accueil dans nos hôpitaux ne cessent de croitre et l’incompréhension entre les patients et les personnels de santé sont des constatations récurrentes et regrettables dans le milieu hospitalier. Dans ces circonstances, le principe d’autonomie du patient ne peut être assurée. Souvent il a l’impression d’être traité avec peu d’empathie (Jean Paul, 2020) et conséquemment, il ne lui est pas aisé de s’exprimer et de décider librement quant à la prise en charge qu’on lui procure. Subséquemment, la prescription d’une thérapie adéquate et l’adhérence à cette dernière sont des étapes ipso facto, compromises.

Envisager des soins de santé centrés sur le patient constitue aussi une invitation à un plaidoyer ou à l’application des mesures expéditives pour une accessibilité universelle des soins à travers le pays. Car, il s’agit d’une population dont la grande majorité n’a pas accès à des soins de qualité d’une part à cause de la couverture des services sanitaires de base qui ne cesse de diminuer sur le territoire (MSPP, 2021) et d’autre part à cause de leur précarité économique (Alfred, 2012).

Que dit la législation haïtienne en matière de la relation du patient avec son médecin ou plus largement avec son équipe soignante ? Notre système de soins envisage-t-il des moyens d’éduquer les malades du point de vue de leur maladie de façon à ce qu’ils soient à point de connaitre les grands enjeux de ce dont ils souffrent afin de faire des choix éclairés ? Tenant compte de sa particularité territoriale et culturelle, la médecine haïtienne peut-elle se vanter d’avoir une finalité qui se différencie de celle pratiquée dans les pays dits occidentaux ? Comment les praticiens haïtiens et praticiennes haïtiennes pourront-ils/elles arriver à prendre en compte les attitudes (croyance, perception et représentation) de leurs malades dans les soins qu’ils/elles leur fournissent ? Comment revisiter notre système de soins de telle sorte qu’il arrive à mettre le patient au centre de ses activités qui peuvent être primaires, secondaires et tertiaires ? Comment penser la dignité (qui renvoie au respect de l’autonomie) des malades vivant dans la précarité dans un système de soins dont l’effectuation dépend à plus de 60 % de l’aide externe ? Le soin peut-il se centrer sur le patient sans une bonne politique de son accessibilité à l’échelle nationale ?

Ce questionnement au bout de la problématique dégagée ici nous conduit à élaborer six axes de réflexion :

Axe 1) Le droit du patient

Les travaux relatifs à cet axe doivent permettre d’asseoir le rôle fondamental du patient dans la gestion de sa santé ainsi que son importance dans la qualité de l’intervention médicale qui lui est prodiguée. Les expériences et les investigations portant sur le plein droit des patients de valider ou de refuser de manière éclairée les mesures thérapeutiques qui leur sont proposées sont aussi vivement attendues.

Axe 2) Éducation thérapeutique des patients souffrant de maladies chroniques

Les travaux liés à cet axe que nous comptons recevoir sont ceux qui objectivent le lien entre la qualité de vie de ceux qui sont atteints de maladies chroniques et la thérapeutique instituée, tout en faisant ressortir la nécessité de leur implication dans la thérapie en question. D’un autre côté, sont attendus, des travaux explicitant comment ces dernières causent une rupture brutale avec le mode de vie antérieur du patient et les impacts qu’elles exercent sur sa qualité de vie. Il convient de mettre une emphase particulière sur les différentes dimensions (socioéconomique, psychologique, éthique, culturelle, etc.) à prendre en compte dans la prise en charge de ces pathologies.

Axe 3) Finalités et moyens de la médecine

Dans cet axe, les travaux requis sont ceux qui traitent des arguments montrant que la médecine est un art fondé sur un savoir (comme un carrefour où se croisent et se construisent des pratiques scientifiques, des relations morales et des normes sociales), et non un ensemble de recettes ; aussi

qui défend la prise en compte de la subjectivité et de l’individualité des patients (prévenir l’urgence que de guérir ou de traiter les dysfonctionnements somatiques et psychiques qui jalonnent l’existence humaine).

Axe 4) Environnement du patient, vers une personnalisation des soins et l’autodétermination du patient

Dans le cadre de cet axe, nous espérons trouver des intervenants qui présenteront les résultats des travaux conduits sur le terrain haïtien en vue de montrer comment l’environnement (croyances populaires, mythes, religion, etc…) du patient est susceptible d’avoir des répercussions systémiques en altérant la base de son rapport avec la médecine moderne. Il serait aussi pertinent de définir comment faire l’équilibre entre ce que dictent les normes médicales et les représentations, les ressentis personnels et les besoins spécifiques du patient.

Axe 5) Services de santé intégrés centrés sur la personne

Les travaux inhérents à cet axe s’attacheront :

  • D’une part à démontrer que la concrétisation de la vision d’un tel colloque requiert la participation active des acteurs des différents niveaux du système de santé.
  • D’autre part, à faire des propositions pratiques pour l’amélioration de la qualité des soins dans les hôpitaux universitaires.

Axe 6) Consentement et dignité d’un patient

Dans ce dernier axe, nous comptons recevoir des travaux mettant l’accent sur le consentement des patients pour les interventions thérapeutiques et la dignité des patients dans la chaine de prise en charge.

Modalités de contribution

Les intéressés(es) peuvent nous soumettre leur résumé en format Word, police 12, interligne 1,5 ne dépassant pas 260 mots et respectant la structure IMRAD à jsfmp2023@gmail.com

avant le lundi 10 avril 2023 à 11h59 PM.

Les personnes dont les résumés seront retenus recevront un appel et/ou un courriel pour le leur annoncer. Ensuite, ces futurs intervenants des journées scientifiques auront une semaine pour nous soumettre leur présentation en deux versions : Word pour les actes des journées scientifiques et Powerpoint pour la présentation orale. Rappelons que chacun des intervenants aura 20 minutes maximum pour communiquer son message à l’auditoire.

Comité scientifique

  • Bernard PIERRE, MD, Neurochirurgien, professeur d’anatomie, Doyen de la FMP
  • Magalie ROSEMOND, M.Sc., Pharmacienne et Toxicologue, Professeure de Toxicologie clinique, Vice-Doyenne de la Pharmacie à la FMP
  • Jean Gabriel BALAN, MD, Pédiatre, professeur d’hématologie pédiatrique
  • Vladimir LARSEN, MD, chirurgien OBGYN, professeur de Gynécologie
  • Jean Hérold BUTEAU, MD, Néphrologue, professeur de néphrologie
  • Judith EXANTUS, MD, Néphro-pédiatre, Vice-doyenne de l’UNDH, professeur de néphrologie pédiatrique
  • Gérald JONACÉ, MD, Chirurgien, instructeur clinique, professeur de méthodologie de la recherche, Directeur du Laboratoire Médecine et Éthique et Société de la FMP
  • Elysée LOUISSAINT, MD, Gynécologue-obstétricien, titulaire de la chaire de physiologie de la reproduction, Directeur du troisième cycle médical
  • Rodolphe MALEBRANCHE, MD, Cardiologue, professeur de cardiologie
  • Ernst NOEL, MD, spécialiste en maladies infectieuses, professeur de bactériologie/ virologie
  • Marie Jean Claude CADET, MD, Ophtalmologue, professeur d’ophtalmologie, Directeur de l’école d’optométrie de la FMP
  • Chalotin ABDIAS, Biologiste médical, Spécialiste en cytologie gynécologique, Directeur de l’école de biologie médicale de la FMP
  • Stanley DUMEUS, MD, PhD, professeur de biologie cellulaire et moléculaire, Directeur de Biopole
  • Lukinson JEAN, PhD, Sociologue de la santé, professeur de Sociologue de la santé à la FMP et CHCL
  • Marc-Félix CIVIL, MD, PhD, chirurgien OBGYN, Philosophe du soin et de la médecine, professeur de philosophie de la médecine et de méthodologie de la recherche à la FMP, membre permanent du LADIREP, Président du comité d’Éthique de l’Université d’État d’Haïti.

Comité organisateur

Co-Coordonnateur Général (2) :

  • Wellington DERAMEAU
  • D’jerby RAPHAËL

Secrétaire Général : Samuel Yves SANON

Secrétaire Général adjoint : Luckson SIMEUS

Responsable des Finances : Love MOMPLAISIR

Vice Coordonateur aux affaires Communautaires (2) :

  • Betchina ETIENNE
  • John Ross Ludgerson THOMAS

Vice Coordonnateur aux affaires Scientifiques (2) :

  • Antonio ANDRE
  • Jean Robens Stanley BAZELAIS

Délégué aux affaires pharmaceutiques : Lucio LABONTÉ

Délégué aux affaires de la Biologie : Fégens GREFFIN

Délégué aux affaires de l’Optométrie : Jude BRIGNOLLE

Délégué aux affaires de la Médecine : Olandieu Belinx ANESTOR

Responsables de Communication (2) :

  • Rose-Mica PIERRE
  • Jephté Emmanuel MATHIEU

Responsable aux affaires externes (2) :

  • Ludjie Love S. MERILAN
  • Jacques-Rodnel LOUIS

Responsables événementiels (2) :

  •  Rood-Maelle DESRAVINES
  •  Yamileh Henry BELKIS

 Responsables de Logistique (2) :

  •  Hansly DELIVERT
  •  Davidson CHERY

Bibliographie

Alfred 1, J. P. (2012). Quel est le coût réel de la couverture universelle en santé en Haïti ? Santé publique, (5), 453-458.

André G.(2010). Les différents habits de l’« expert profane » Dans Les Tribunes de la santé (n° 27), pages 91 à 100. Mis en ligne sur Cairn.info le 03/08/2010 https://doi.org/10.3917/seve.027.0091

Baszenger I., (2010). « Une autonomie incertaine : les malades et le système de soins ». In HIRSCH E. Traité de bioéthique, ERES : 189-198. DOI : 10.3917/ eres. Hirsc.2010.02.0189

Eve B.P, Hermann J.M(2014) « Les patients contemporains face à la démocratie sanitaire« . Anthropologie et santé. https://doi.org/10.4000/anthropologiesante.1342

Haute autorité de santé. ( 2015)  »Démarche centrée sur le patient :Information, conseil, éducation thérapeutique, suivi »

Ishikawa H, Hashimoto H, Kiuchi T. The evolving concept of “patient-centredness” in patient-physician communication research. Soc Sci Med 2013 ;96 :147– 153.

Jean Paul, A., Leonard, Y. G., Saint Louis, R., Camille, J., Delicat, H. P. K., Castra, R., … & Civil, M. F. (2020). Physician-patient relationship at HUEH : is it a “relationship to” or a “relationship between”. medRxiv, 2020-04.

McWhinney I. The need for a transformed clinical method. In : Stewart M, Roter D, eds. Communicating with Medical Patients. London, UK : Sage ; 1989 :25– 42.

MSPP, rapport statistique 2021, p. 80 https://www.haitilibre.com/docs/Rapport-Statistique-MSPP-2021_web.pdf

Sidani S. Effects of patient-centered care on patient outcomes : an evaluation. Research and Theory for Nursing Practice 2008 ;22(1) :24-37 reviews the literature defining the concept and also extracts the main features.

Lewis S. (2009).Patient-Centered Care : An Introduction to What It Is and How to Achieve.https://www.researchgate.net/publication/281610313_Patient-Centered_Care_An_Introduction_to_What_It_Is_and_How_to_Achieve_It

The Change Foundation,( 2008).Who Is The Puzzle Maker ? Patient/Caregiver Perspectives on Navigating Health Services in Ontario. Toronto : http://www.changefoundation.ca/docs/ChgFdn_Puzzle_Web.pdf

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