[AAC] La communication numérique au prisme des transformations sociétales
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Colloque international pluridisciplinaire
Les 15 et 16 octobre 2020, Maison des sciences de l’homme de Clermont-Ferrand.
Ce colloque international pluridisciplinaire s’inscrit dans le cadre des orientations scientifiques du laboratoire communication et sociétés et les offres de formation (licence/master) développées par le département information et communication de l’UFR LCC de l’université Clermont Auvergne. Il vise à étudier les nouveaux enjeux sociaux professionnels touchant aux nouveaux métiers, aux nouveaux objets de recherche en information et communication et permettra de prolonger le débat scientifique (ancien/nouveau) sur quelques paradigmes dominants entre autres les notions de communication numérique, communication électronique, communication médiatisée, communication en réseaux, humanité numérique, etc.
L’originalité de ce colloque réside dans le choix de la thématique qui se veut être interdisciplinaire et centrée sur la richesse et la valeur scientifique des concepts de web social (Proulx, Millerand et Rueff, 2010) et de réseaux sociaux numériques (Perriault 2012) appliqués à des terrains de recherche spécifiques, locaux, nationaux et internationaux (Europe, Afrique, Amérique latine, Amérique du nord, monde arabe, Maghreb Machrek, pays du golfe). Les travaux privilégiés ici ouvrent de nouvelles perspectives (formation/recherche) à travers des contributions de chercheurs (professeurs, MCF, doctorants, post doctorants…etc) en sciences humaines et sociales (sciences de l’information et de la communication, anthropologie, sociologie, économie, histoire, géographie, linguistique, histoire de l’art, sciences politiques, etc…) et des témoignages de professionnels (responsables des de agence de communication, responsable de service communication, journalistes, community manager…) utiles pour comprendre les conséquences et les implications sociétales et organisationnelles de l’introduction, des usages et usagers de dispositifs sociotechniques d’information et de communication (Facebook, YouTube, Daily motion, Twitter, instagram, Snapchat, LinkedIn, Viadeo, blog, etc..). A travers la discussion de travaux et la publication des articles dans un ouvrage collectif sur la question traitée, ce colloque permet la construction d’un socle théorique et pratique nécessaire dans le cadre des recherches et projets universitaires touchant aux problématiques des nouvelles technologies de l’information et de la communication et leurs enjeux sociétaux.
Axes du colloque
Ce colloque international est structuré autour de plusieurs axes complémentaires ouverts aussi bien à des contributions théoriques qu’à des analyses d’expériences concrètes et/ou de travaux de recherche empiriques :
1. Le paradigme de communication numérique : débats épistémologiques
Cet axe intègre des contributions qui discutent de l’aspect purement théorique des notions suivantes : médias sociaux, dispositifs de communication numérique, réseaux socio numériques, web 2.0, web 3.0, technologies d’information et de communication (TIC). L’objectif est de saisir le glissement de concepts et saisir l’analyse critique que chaque discipline des sciences humaines et sociales porte sur ces notions et en quoi la pluralité des regards permet le prolongement de débats épistémologiques autour des usages et des usagers des outils de communication numérique au prisme des transformations sociétales. L’objectif aussi est de dresser un panorama des débats en épistémologie des sciences de l’information et de la communication sur l’interaction entre la société et l’innovation socio technique, les redéploiements, l’appropriation, les usages et les usagers des technologies de l’information et de la communication dans les sociétés contemporaines.
2. La communication numérique dans les contextes multiculturels : enjeux sociétaux
Les travaux privilégiés ici abordent le lien social (Paugam 2008) à la lumière des usages des RSN, ainsi que les questions de communauté et du vivre ensemble en présentiel et à distance grâce aux réseaux sociaux numériques. Les contributions vivement recommandées ici sont celles qui abordent la communication interculturelle (Elhajji et Arapu, 2007, Agbobli, Kane et Hsab, 2013) et les médias diasporiques sur internet, les usages des outils de communication numérique par des migrants, les stratégies de production, de diffusion et d’appropriation des traces et des récits migratoires sur internet, la communication internationale au prisme du web social, la contribution des TIC à l’accueil, l’orientation et l’intégration des migrants et des réfugiés…
3. La communication des organisations à l’ère d’internet : apports et limites des réseaux sociaux numériques
Ce troisième axe aborde la communication (interne, externe) des organisations. Les articles portent sur les stratégies de communication à travers l’analyse théorique et empirique des études de cas portant sur les usages et impacts des réseaux sociaux sur les administrations publiques, les entreprises publiques/privées, les PME, les associations. En termes d’études des métiers, cet axe accueille aussi des contributions sur le rôle et la place des professionnels de communication numérique et le community management, les influenceurs en ligne, l’identité et la réputation en ligne des entreprises et des associations.
4. L’apport réel des technologies de web social à l’évolution des médias traditionnels
Ce colloque international encourage les contributions qui traitent de la question des dynamiques médiatiques, les reconfigurations des champs médiatiques à l’ère d’internet et leurs impacts sur les sociétés. Les textes attendus croisent des travaux théoriques et des études de cas nationaux ou internationaux sur l’introduction des réseaux sociaux dans les salles de rédaction, les usages de Facebook, twitter, Google, You tube, Daily motion, snapchat, blog, etc… par les journalistes des médias traditionnels (presse, radio, télévision), les pratiques professionnelles des journalistes et les incidences des TIC, l’étude de l’actualité sur Twitter et Facebook (Mercier et Pignard-Cheynel, 2018) et l’analyse des formes de réception des contenus médiatiques diffusés grâce aux réseaux sociaux numériques.
5. L’espace public sociétal, le champ politique et les médias sociaux
Cet axe encourage les contributions qui abordent la communication numérique au prisme des transformations sociétales sous l’angle de la communication politique (Mercier 2017) et de l’espace public (Fraser, 2003). Il s’agit de mesurer l’apport réel des réseaux sociaux à la visibilité et l’invisibilité des acteurs politiques (Naves, 2017). Les contributions appréciées ici questionnent les usages des TIC dans les campagnes électorales (présidentielles, municipales, etc..), la communication et le marketing politique sur internet (Mercier 2017). Cet axe accueille aussi des textes sur l’espace public (médiatique, numérique, réel) du point de vue de la contribution des médias et des réseaux sociaux numériques à l’émergence de nouvelles pratiques communicatives citoyennes dans l’espace public (Lecomte 2013, Zouari 2017), et la formation d’une sphère publique critique et/ou un contre public subalterne (Fraser 2003).
6. La communication numérique et les pratiques de recherche d’informations
Les outils web et les réseaux sociaux ont fait émerger de nouvelles pratiques de recherche et d’accès à l’information et à la connaissance. En termes d’enjeux socio-professionnels, des connaissances et/ou des compétences nouvelles sont demandées (en matière de Big data, d’accès aux données publiques, de développement durable, de modernisation des méthodes de gestion du service public et du renforcement de la démocratie citoyenne). Cet axe intègre les contributions qui abordent les enjeux de la transition numérique sur les pratiques de recherche et d’accès à l’information ainsi que leur impact sur les métiers de l’information en l’occurrence les métiers de l’information-documentation (Couzinet, 2009) qui se trouvent impactés par la multiplicité des outils de recherche proposés par le web 2.0, le web 3.0 (flus RSS, tags, plateformes collaboratives, blogs, bibliothèque numérique…) et les systèmes d’informations (sites d’information gratuites, des sites d’archives ouvertes, …). Les travaux privilégiés portent sur l’évolution de la pratique de recherche d’information (Serres, 2017) à la croisée de diverses disciplines et questionnent les impératifs de changements réels, ou en devenir sur les savoirs, savoir-faire et savoir-être dans la communication numérique et dans la pratique de recherche de l’information et les transformations sociétales.
Bibliographie :
Agbobli C., Kane O., Hsab G., (2013), Identités diasporiques et communication, PUQ, 206 p.
Couzinet, Viviane (dir.) (2009), Dispositifs info-communicationnels : questions de médiations documentaires. Paris : Hermès science publications. (Systèmes d’information et organisations documentaires), 263 p.
Elhajji, M., Arapu D., (2007), « Communication interculturelle et nouvelles formes de négociation de la citoyenneté », Diogène, vol. 220, no. 4, pp. 110-117.
Fraser, N., (2003). « Repenser l’espace public : une contribution à la critique de la démocratie réellement existante », in : Où en est la théorie critique? Renault E., et Sintomer Y. (dir), Paris, La découverte, pp.103-134.
Lecomte Romain, (2013), « Expression politique et activisme en ligne en contexte autoritaire. Une analyse du cas tunisien », in : Réseaux, 2013/5 n°181, Paris, 2013, pp. 51-86,
Mercier, A. Pignard-Cheynel, N. (sous dir.), (2018). #info Commenter et partager l’actualité sur Twitter et Facebook, éditions FMSH, 352 p.
Mercier Arnaud, (sous dir.) (2017), La communication politique, les essentiels d’hermès, Paris, CNRS éditions, 274 p.
Naves, M-Ch. (2017). « La communication de Donald Trump : une communication incantatoire », in : la communication politique, Mercier Arnaud, (sous dir.), les essentiels d’hermès, Paris, CNRS éditions, p. 149-158.
Paugam, S. (2008). Le lien social, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2008, 127 p.
Perriault J. (2012) « Réseaux socionumériques et frontières », Hermès, La Revue 2012/2 (n° 63), pp. 152-159.
Proulx S., Millerand F., Rueff J., (sous dir.) Web social : Mutation de la communication, Presses de l’Université du Québec, 2010, 347 p.
Serres, A. (2017). Dans le labyrinthe : évaluer l’information sur Internet, Caen : C&F éditions, 222 p.
Zouari Khaled, (2017), « Les TIC et le printemps arabe : réflexions autour de l’espace public numérique » in : Bonenfant Maude, Dumais Fabien, Trépanier-Jobin Gabrielle, (sous dir.), Les pratiques transformatrices des espaces socio-numériques, collection les Cahiers du Gerse, PUQ, pp. 105-118.
Calendrier et modalités de soumission
20 mai 2020 : date limite d’envoi d’une contribution d’environ 10 000 signes (présentation du sujet, problématique, hypothèses, méthodologie, cadre théorique, résultats et bibliographie). Chaque contribution doit être anonyme et envoyée sous formats Word et pdf. L’auteur accompagne sa proposition d’article d’un deuxième document présentant le nom, le prénom, l’institution d’appartenance, son laboratoire de recherche et ses coordonnées (messagerie électronique, adresse postale et numéro de téléphone),
Les propositions de communication feront l’objet d’une double évaluation à l’aveugle. Les propositions de communication sont à envoyer aux deux coordinateurs du colloque :
Khaled Zouari : khaled.zouari@uca.fr
Lamia Badra : lamia.badra@uca.fr
Ainsi, chaque contribution doit être déposée aussi sur le site internet (page dépôts) https://comnum2020.sciencesconf.org/
30 mai 2020 : les auteurs seront notifiés du résultat de l’évaluation.
30 juin 2020 : les auteurs retenus remettront un article complet de 30 000 à 50 000 signes accompagné d’un résumé de 10 000 signes hors bibliographie. Les résumés seront. Les articles seront évalués dans l’objectif d’une publication (ouvrage collectif ou numéro de revue) et des corrections pourront être demandées.
05 septembre 2020 : envoi des résultats de l’évaluation des articles par le comité scientifique aux auteurs.
20 septembre 2020 : envoi de la deuxième version de l’article qui intègre les observations du comité scientifique aux deux coordinateurs du colloque :
Khaled Zouari: khaled.zouari@uca.fr
Lamia Badra: lamia.badra@uca.fr
15 septembre 2019 : date limite pour le paiement des Frais d’inscription qui intègrent les pauses cafés et les repas de midi. Enseignants chercheurs (40 euros), Doctorants, Docteurs, Post doctorants (25 euros). Gratuit pour le grand public, les associations, les enseignants et les étudiants de l’UCA.
Les 15 et 16 octobre 2020 : tenue du colloque à la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) de Clermont-Ferrand (2 rue Ledru, 63000, Clermont Ferrand, Arrêt de Tramway Universités).
Comité d’organisation
Khaled Zouari: khaled.zouari@uca.fr
Lamia Badra: lamia.badra@uca.fr
Les étudiants du département information communication de l’UCA
Le secrétariat du laboratoire communication et sociétés :
Nathalie Policard : nathalie.policard@uca.fr
Comité scientifique
Lamia Badra (université Clermont Auvergne)
Dominique Bessières (Université de Rennes 2)
Farrah Berubé (Université du Québec, Trois Rivières, Canada)
Evariste Dakouré (université de Ouagadougou, Burkina Faso)
Hamida El Bour, IPSI-UMA (Université de la Manouba, Tunisie)
Mohamed ELHajji (Université de Rio de Janeiro Brésil)
Benoit Kouakou Oi Kouakou (université d’Abidjan, CERCOm cote d’ivoire)
Fabien Liénard (Université du Havre)
Gorg Mallia (Université de Malte)
Claire Scopsi (DidenIdf, CNAM Paris)
Sébastien Rouquette (université Clermont Auvergne)
Yousra Séghir, SILAB-ISD-UMA (Université de la Manouba, Tunisie)
Réjean Savard (Université de Montréal, Canada)
Charalambos Vrasidas, CARDET (Université de Chypre)
Khaled Zouari (Université Clermont Auvergne)