[AAC] Réparer, maintenir et ménager les espaces de soin
Le 28 décembre 2021, le premier ministre Jean Castex promettait le versement d’une prime appelée Ségur pour les professions du médical, du para-médical puis du médico-social. En 2022, de nombreux « oubliés du Ségur »1 déplorent que les métiers de l’administratif mais aussi de la logistique, comme les agents de nettoyage ou les techniciens de maintenance employés dans des établissement de soin et d’accueils de publics en situation de vulnérabilités, ne soient pas comptés comme bénéficiaires de cette prime. Ces « oubliés » illustrent l’extensibilité du domaine du soin : sans soin des choses, point de soin des êtres. Quelle place faut-il faire dans la philosophie du soin à la maintenance ? À l’attention portée aux bâtiments, aux appareils, aux objets qui peuplent eux aussi le monde du soin ?
Cette question de la place des technicien·nes, des réparateur·trices, des agent·es de maintenance et des soignant·es qui, entre deux prises en charge, changent une ampoule dans leur service, montre du doigt un autre tableau : celui de la dégradation matérielle et économique, de l’obsolescence2 et des besoins de rénovation des établissements du médical et du social. Crise de la santé publique ou encore système de soin en panne : le sanitaire, le médico-social et le social doivent-il être réparés ? Une telle question met en relief l’intrication dans l’institution de sa dimension « en dur », architecturale, matérielle, technique, avec sa dimension « en acte » du travail, des valeurs, des relations, du soin.
Il y aurait a minima deux facettes de la maintenance et de la réparation en contexte de travail du soin : la reconnaissance d’un travail de soin du non-vivant et sa mise en difficulté par l’accélération de la dégradation institutionnelle. Ces deux facettes se retrouvent dans le dialogue entre les études sur le care avec les sciences et technology studies. Nous souhaitons rendre compte dans ce colloque de la manière avec laquelle la philosophie et la sociologie du soin s’emparent et peuvent s’emparer du sujet de la maintenance. La parution en 2022 d’un ouvrage de deux sociologues, Denis Pontille et Jérôme Denis, sur le « soin des choses »3, illustre cet intérêt en France pour l’analyse de la réparation et de la maintenance comme faisant partie du care. Côté anglo-saxon, outre les maintenance et repair studies, les analyses féministes de Michelle Murphy montrent comment l’appropriation de dispositifs technoscientifiques d’auto-soin (self help) gynécologiques dans une perspective féministe et décoloniale témoigne non pas d’un ajout de care sur les objets techniques mais d’une circulation toujours présente entre ces objets et le soin4. Enfin, les études urbaines et architecturales se sont saisies de ces thèmes, non seulement pour concevoir et bâtir avec l’attention aux fragilités des corps (dans des projets d’établissements médicaux et médico-sociaux notamment) mais également pour penser les fragilités des structures, des ressources, des matériaux, de l’environnement, des espaces5.
Ce colloque est ouvert à toute proposition visant à sonder l’hypothèse que la réparation et la maintenance sont un soin, dans le sens d’une pratique visant à faire durer son objet. Le soin, en tant qu’il est aussi un ensemble de pratiques, a besoin d’être maintenu, de pouvoir durer et d’être répété. La réparation est-elle un soin, et de quoi le soin a-t-il besoin d’être réparé ? Le soin se rapporte aisément à lui-même, par boucles et chiasmes : espaces de soin, soin des espaces ; technologies de soin, soin des technologies6 ; travail du soin, soin du travail7, etc. Plutôt que participer à ces déclinaisons du sens du soin, riches et porteuses de nouvelles clés pour comprendre la complexité de ce qui se joue dans le souci ou encore dans la sollicitude, nous aimerions dans ce colloque nous intéresser à une pratique particulière : la réparation, matérielle et technique. Comme la philosophie du soin semble inviter à penser son objet par des boucles, le colloque situera la réparation et la maintenance en milieu hospitalier, médical, sanitaire, médico-social et social, au sein des dispositifs qui sont censés permettre la pratique de l’attention aux vulnérabilités. Comment cette boucle de la réparation et du soin – la réparation comme un soin et les réparations en contextes de soin – permet-elle d’approfondir les liens entre le soin et la maintenance ? Entre la relation aux autres et le travail de permanence du monde dans lequel cette relation se déploie ?
Soin et santé
L’objet de la Chaire Valeurs du soin, co-organisatrice du colloque, est l’évaluation du soin, en philosophie et en management. Peut-on évaluer la relation de soin ? Comment ? Si la chaire s’est attachée à étudier les valeurs du soin dans le système de santé et le monde médical, elle explore également les multiples dimensions de « la capacité à se soucier des autres et la conduite particulière qui consiste à se préoccuper d’autres identifiés par un besoin ou une vulnérabilité trop grande » ainsi qu’à l’« ensemble d’activités ou de pratiques sociales qui problématisent ensemble le fait de prendre soin et de recevoir le soin »8.
Cette amplitude de la définition du soin rejoint celle du care, terme donnant une teneur éthique et politique aux pratiques liées au souci de la permanence du monde et des relations entre humains, non-humains, vivants, non-vivants. Selon la célèbre définition qu’en donne Joan Tronto, le soin (care) est « une activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre « monde », de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. Ce monde comprend nos corps, nous-mêmes et notre environnement, tous éléments que nous cherchons à relier en un réseau complexe, en soutien à la vie »9.
Ainsi, les contributions qui explorent différents niveaux de la relation de soin, depuis les particularités du monde sanitaire et médical à l’éthique environnementale, depuis le système de santé à la sphère plus générale du care, ou encore depuis les pratiques soignantes aux professions non-médicales présentes dans les lieux de soin, sont les bienvenues si elles informent d’une manière ou d’une autre la portée du soin dans les pratiques de réparation et de maintenance en contexte du travail du care.
Valeurs des réparations
Nous souhaitons, dans la lignée du travail de la Chaire Valeur du soin, évaluer la portée des concepts de réparation et de maintenance. Plusieurs angles peuvent alors être explorés : les valeurs politiques, économiques, sociales, ou même esthétique du travail de réparation. Nous proposons ici quelques pistes de problématisation autour de la valeur de la réparation.
Est-ce par exemple suffisant dans l’urgence climatique, sanitaire et sociale actuelle, de réparer, rafistoler, bricoler, plutôt que de refonder, restructurer ? À l’inverse, le verrouillage des brevets et de la mainmise intellectuelle et technicienne des entreprises sur les technologies qu’elles mettent à disposition dans les hôpitaux rend subversifs l’open-source et les possibilités d’appropriations et de réparation des techniques. Symboliquement, pouvoir réparer permettrait d’amoindrir les effets de l’opacité institutionnelle, qui fait des établissements hospitaliers des « boîtes noires » où les leviers des décisions et de la gouvernance sont parfois dissimulés par la complexité administrative et technicienne.
En outre, le soin et la maintenance ont ceci de commun de se rapporter d’une certaine manière à des interventions du quotidien, à une forme d’humilité des pratiques, vis-à-vis d’un travail de conception, de construction, de production, de création. Un paradigme du soin des choses et de la réparation fait-il concurrence à un paradigme d’innovation, devenu hégémonique au sein du monde néolibéral de la santé ? Met-il en lumière, comme l’éthique du care a pu le faire contre la morale universaliste, le besoin d’une revalorisation des savoirs et des conduites situées, encorporées (embodied) ? Les perspectives du genre nous intéressent sur ce point car elles nous apprennent comment le travail de la continuité des êtres est tout à la fois nécessaire et dévalorisé, confié aux personnes dominées : les femmes, notamment pour le nettoyage et le soin domestique, la prise en charge des enfants et des personnes vulnérables ; dans le cas de la maintenance, les personnes racisées et soumises au travail précaire : « Le care est l’objet d’un partage social selon le genre, la race et la classe. »10. Appliquer le care au monde matériel, c’est-à-dire chercher à le faire perdurer plutôt qu’à le transcender et le dépasser, conduit à élaborer une philosophie du déjà-là, situé, immanent, organique, et encore socialement, politiquement et académiquement rejeté au second plan. Les épistémologies féministes inspirées du care11 invitent alors à penser le monde (et ce qui le composent) comme une relation de soin. Réparer est un mode de connaissance de son objet, de même que toucher et être touché constitue le nœud de ce qui se joue dans la sollicitude. La maintenance invite-t-elle aussi à reconfigurer nos catégories épistémologiques ? Quelles seraient les conséquences sur les études de la valeur du soin ?
Contrairement au nettoyage, au soin du corps, au travail de l’affectif (affective labor, emotional labor), plus facilement invisibilisés, réparer est une pratique souvent rétribuée, plus facilement reconnue. Le travail de réparation et de maintenance est peut-être encore associé au travail ouvrier, viril, certes dévalorisé mais pas autant que le soin des enfants ou des personnes âgées, qui permet à Tronto de souligner la tendance à rejeter le soin dans « la sphère privée, l’affectivité et la proximité ». C’est d’ailleurs à partir de cette naturalisation du care que Tronto invite à penser sa politique, sa plus juste répartition. Réparer les objets, faire de la maintenance technique ou des bâtiments ne relève pas de cet imaginaire de la tâche « naturellement » féminine, peut-être car elle a davantage à voir avec la production du monde matériel, le métier d’artisanat, encore valorisé d’un « savoir-faire ». Ce qui peut aussi amener à s’interroger dans ce colloque sur la pertinence d’inclure la réparation, la maintenance et le « soin du monde » [matériel] dans la philosophie du soin et du care (comme le font Pontille et Denis par exemple), ou sur la définition d’une autre politique du care, qui puisse répondre à la naturalisation spécifique des travaux de maintenance et de réparation.
Axes des communications
Les propositions de communication, dont la pluralité des disciplines, des méthodes et des formes (parmi lesquelles les récits de terrain et d’expériences professionnelles ou d’usages) sera grandement appréciée, s’inscrivent dans l’un des quatre axes suivants :
Axe 1 – Dégradations, maintenance et rénovations des espaces du soin
Quelle sont les spécificités de la maintenance et des travaux de réparation dans les espaces de soin ? Hôpitaux, EHPAD, centres d’hébergement et d’accueils de différents types sont sujets à des coupes budgétaires et des manques de moyens qui ont des conséquences sur l’état des locaux, des réseaux informatiques, sur le matériel utilisé, sur la qualité des prises en charge en général : cet axe vise à regrouper les communications qui s’interrogeront sur la valeur de l’acte de réparer et de maintenir dans ce contexte. Cet axe comprend également les études critiques et les retours d’expérience sur le recours au design, aux petites rénovations, aux ajustements et réaménagements, qui faute de moyens plus importants pour restructurer architecturalement, tentent d’améliorer l’accueil et le soin.
Axe 2 – Le système de soin, sa technique et son organisation : réparer la machine ?
« Réparer le soin » : l’analogie entre la maintenance de l’institutionnel et la maintenance d’appareils et des bâtiments est-elle pertinente ? Cet axe regroupe les réflexions théoriques sur l’intégration ou non de la réparation dans le care, à partir de différents cadres théoriques fournis par exemple par les repair studies, la philosophie du soin, la philosophie politique, ou encore le management. Parmi les questions que les contributions pourront se poser : le corps médical est-il une organisation à réparer ? Un système de santé démocratique est-il un système de santé que l’on peut réparer, qui favorise l’open-source, la participation ?
Axe 3 – Travail de soin, travail de maintenance : circulations, pratiques, relations
Comment s’articulent, au quotidien, le travail du soin des vulnérabilités humaines et vivantes avec le travail du soin des vulnérabilités non-humaines et non-vivantes ? Réparateur·ices et technicien·nes des centres de soin et d’accueil ont-ils et elles leur part dans la relation de soin ? Quelles seraient les conséquences épistémologiques, politiques, sociales de cette part prise de fait à l’environnement de soin ? À l’inverse, soignant·es et travailleur·euses du social peuvent avoir à leur charge un certain nombre de tâches invisibilisées qui s’apparente à de la maintenance ; les récits et études critiques de ces circulations, échanges, contacts, ou au contraire de leur absence, sont les bienvenus dans cet axe. Les retours d’expériences participatives et de reconfiguration du dialogue entre travailleur·euses de la maintenance, architectes, soignant·es peuvent également en faire partie.
Modalités de contribution
Le colloque est ouvert à toutes les disciplines, aux chercheur·euses expérimenté·es autant qu’aux doctorant·es, ainsi qu’aux praticien·nes et aux professionnel·les (du soin et de la santé, tehnicien·nes, architectes, designeur·euses, artistes…). Il aura lieu les 23 et 24 novembre 2022 à Dijon.
Merci d’indiquer votre domaine d’étude ou le champ de votre profession, le format envisagé de votre intervention (communication standard, animation d’atelier, performance), et s’il s’agit d’une réponse à plusieurs voix.
Pour faciliter l’anonymisation des propositions, merci d’indiquer votre nom, prénom, organisme de rattachement en haut de la page.
Les propositions de communication doivent :
- Être rédigées en français ou en anglais ;
- Comporter entre 3000 et 4000 caractères espaces compris, hors bibliographie ;
- Comporter une bibliographie indicative (pour les candidatures issues de la recherche universitaire surtout)
Elles doivent être envoyées en format word ou équivalent à tanais.rolland1@univ-lyon3.fr et quentin.bazin@aphp.fr
avant le 15 mai 2023.
Nous prévoyons de notifier les candidatures retenues avant les congés d’été.
Comité scientifique
- Quentin Bazin, postoctorant en philosophie, Chaire de Philosophie à l’Hôtel-Dieu
- Catherine Grout, professeure en Ville et Territoire, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille
- Céline Lefève, maîtresse de conférence en philosophie, Département Histoire et Philosophie des Sciences, UFR IHSS, Université Paris Cité
- Marielle Poussou-Plesse, maîtresse de conférence en sociologie, CNRS Université de Bourgogne
- Jean-Philippe Pierron, professeur de philosophie, Département de Philosophie, Université de Bourgogne
- Tanaïs Rolland, postoctorante en philosophie à la Chaire Valeurs du soin, Université Jean Moulin Lyon 3
- Didier Vinot, professeur en sciences de gestion, Université Jean Moulin Lyon 3
Bibliographie indicative
Benaroyo Lazare, Céline Lefève, Jean-Christophe Mino, Frédéric Worms, La philosophie du soin : éthique, médecine et société, Paris, France, Presses universitaires de France, 2010.
Courbebaisse Audrey et Chloé Salembier, « L’espace au prisme de l’éthique du care / Housing through the lens of care », Les Cahiers de la recherche architecturale urbaine et paysagère, Ministère de la culture, 10 février 2022.
Dagiral Éric, Benjamin Derbez, Ashveen Peerbaye et David Saint-Marc, « Entre technologies de santé et soin des technologies : produire des matérialités soignantes », Anthropologie & Santé. Revue internationale francophone d’anthropologie de la santé, no 25, Association Amades, 28 novembre 2022 (en ligne : https://journals.openedition.org/anthropologiesante/12308 ; consulté le 6 décembre 2022).
Denis Jérôme et David Pontille, Le soin des choses : politiques de la maintenance, Paris, France, La Découverte, 2022.
Fitz Angelika, Elke Krasny, Critical care: architecture and urbanism for a broken planet, Vienna, Autriche, Etats-Unis d’Amérique, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Architekturzentrum Wien, 2019.
Haraway Donna Jeanne, Manifeste cyborg et autres essais: sciences, fictions, féminismes, Laurence Allard, Delphine Gardey et Nathalie Magnan (éd.), Paris, France, Exils éditeurs, 2007.
Harding Sandra, Whose science? Whose knowledge?: thinking from women’s lives, Milton Keynes, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Open University Press, 1991, 1991.
Langevin François, Jérôme Bataille, Architecture et ingénierie à l’hôpital: le défi de l’avenir, Rennes, France, Presses de l’école des hautes études en santé publique, 2018.
Mattern Shannon, “Maintenance and Care,” Places Journal, November, 2018.
Murphy Michelle, « Unsettling care: Troubling transnational itineraries of care in feminist health practices », Social Studies of Science, vol. 45, no 5, Sage Publications, Ltd., 2015, p. 717-737.
Murphy Michelle, Seizing the means of reproduction: entanglements of feminism, health, and technoscience, Durham,US, Etats-Unis d’Amérique, Duke University Press, 2012.
Pierron Jean-Philippe, Didier Vinot, Élisa Chelle, Sonia Benkhelifa, Marie-Hélène Boucand et Fabien Canolle, Travail du soin, soin du travail : préserver la valeur intangible de la relation au sein d’organisations en tension, Paris, France, Éditions Seli Arslan, 2020.
Puig de la Bellacasa Maria, Matters of care: speculative ethics in more than human worlds, Minneapolis, Etats-Unis d’Amérique, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, 2017.
Tronto Joan C, Un monde vulnérable: pour une politique du care, Paris, France, Éditions la Découverte, 2009.
Notes
1 L. Courtois, « 31. Le dialogue avec le travail social : vers une interpellation démocratique ? », dans L’économie solidaire en mouvement, Toulouse, Érès, 2022, p. 157-161 ; « Mobilisation des “oubliés du Ségur de la Santé” : “Si on n’est pas là, comment ils font pour travailler ?” », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine, s. d. (en ligne : https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/mobilisation-des-oublies-du-segur-de-la-sante-si-on-n-est-pas-la-comment-ils-font-pour-travailler-2623784.html ; consulté le 6 décembre 2022)
2 « On peut observer aussi que l’obsolescence des ouvrages hospitaliers a raccourci progressivement depuis le XVIIIe siècle, et n’excède maintenant guère plus de quelques décennies alors que les technologies qui y prennent place, dispositifs médicaux, informatique et logistique progressent au rythme effréné des innovations technologiques, de service ou organisationnelles, beaucoup plus bref. Le patrimoine immobilier vieillit ainsi sous le double effet de la modernisation rapide des techniques et de la diminution des durées moyennes de séjour des patients aigus, donc de surfaces progressivement pléthoriques. » F. Langevin, J. Bataille et G. P. Vincent, Architecture et ingénierie à l’hôpital: le défi de l’avenir, Rennes, France, Presses de l’école des hautes études en santé publique, 2018
3 J. Denis et D. Pontille, Le soin des choses : politiques de la maintenance, Paris, France, La Découverte, 2022
4 M. Murphy, Seizing the means of reproduction: entanglements of feminism, health, and technoscience, Durham,US, Etats-Unis d’Amérique, Duke University Press, 2012 ; M. Murphy, « Unsettling care: Troubling transnational itineraries of care in feminist health practices », Social Studies of Science, vol. 45, no 5, Sage Publications, Ltd., 2015, p. 717-737.
5 A. Fitz, E. Krasny et Architekturzentrum (éd.), Critical care: architecture and urbanism for a broken planet, Vienna, Autriche, Etats-Unis d’Amérique, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Architekturzentrum Wien, 2019 ; A. Courbebaisse et C. Salembier, « L’espace au prisme de l’éthique du care / Housing through the lens of care », Les Cahiers de la recherche architecturale urbaine et paysagère, Ministère de la culture, 10 février 2022 (DOI : 10.4000/craup.9523 consulté le 8 décembre 2022)
6 É. Dagiral et al., « Entre technologies de santé et soin des technologies : produire des matérialités soignantes », Anthropologie & Santé. Revue internationale francophone d’anthropologie de la santé, no 25, Association Amades, 28 novembre 2022 (en ligne : https://journals.openedition.org/anthropologiesante/12308 ; consulté le 6 décembre 2022)
7 J.-P. Pierron et al., Travail du soin, soin du travail: préserver la valeur intangible de la relation au sein d’organisations en tension, Paris, France, Éditions Seli Arslan, 2020
8 Selon les définitions que donne Fabienne Brugère du soin : F. Brugère, « L’éthique du care : entre sollicitude et soin, dispositions et pratiques », dans La philosophie du soin, Paris, Presses Universitaires de France, 2010, p. 69-86
9 J. C. Tronto et al., Un monde vulnérable: pour une politique du care, Paris, France, Éditions la Découverte, 2009, p. 143
10 F. Brugère, « L’éthique du care », op. cit.
11 S. Harding, Whose science? Whose knowledge?: thinking from women’s lives, Milton Keynes, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Open University Press, 1991, 1991 ; D. J. Haraway, Manifeste cyborg et autres essais: sciences, fictions, féminismes, L. Allard, D. Gardey et N. Magnan (éd.), Paris, France, Exils éditeurs, 2007 ; M. Murphy, « Unsettling care », op. cit. ; M. Puig de la Bellacasa, Matters of care: speculative ethics in more than human worlds, Minneapolis, Etats-Unis d’Amérique, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, 2017
Commentaires récents