[AAC] L’écosystème de l’entrepreneuriat social face aux crises sociales en Afrique

 L’entrepreneuriat social a revigoré l’économie sociale et solidaire (ESS) car son apport a été remarquable à la consolidation de cette forme d’économie qui peinait à se trouver une légitimité internationale dans un contexte mondial dominé par l’économie libérale. Cette pratique entrepreneuriale a gagné du terrain à travers le monde notamment en Amérique du Nord au début des années 1980 (Janssen F., Bacq S. et Brouard F., 2012) et en Europe dans la seconde moitié des années 1990 (Bacq S. et Janssen F., 2011). Elle s’affirme aujourd’hui comme une alternative prometteuse pour contrer l’économie de marché qui engendre des inégalités sociales avec son corollaire de misère sociale. Contrairement à l’entrepreneuriat classique, l’entrepreneuriat social peut se définir comme une forme d’entrepreneuriat au sein duquel, la recherche de profit, plus qu’un objectif, est un moyen pour faire aboutir un projet social visant à résoudre un problème d’intérêt général (Noya A., 2013). En d’autres termes, les entrepreneurs sociaux développent des activités marchandes mises au service d’une mission sociale (Dardour A., 2012). A l’instar des pays du Nord, ce modèle économique d’utilité sociale est en émergence dans de nombreux pays du Sud. Cependant, durant ces deux dernières décennies, plusieurs crises sociales inhibent les activités des entreprises sociales surtout dans les pays africains. On peut citer par exemple, les conflits armés au Soudan du Nord et du Sud, en Erythrée, en République Démocratique du Congo, la lutte contre le djihadisme dans la zone sahélo-saharienne, les crises socio-politiques vécues en Côte d’Ivoire, en Tunisie, en Algérie, en Egypte, etc. Ces crises fragilisent la gouvernance et le fonctionnement des entreprises sociales. Elles engendrent la précarité de l’emploi et le chômage des jeunes, l’accroissement de la pauvreté au sein de la population, la vulnérabilité des femmes aux statuts modeste ou faible, la faillite des organisations à but non lucratif, des ONGs, des coopératives, des mutuelles, des formations sanitaires à base communautaire, etc.

Enjeux

L’entrepreneuriat social est confronté aujourd’hui à plusieurs défis sur le continent. Ces défis soulèvent de nombreuses interrogations et suscitent l’intérêt des chercheur-e-s et praticien-ne-s de tous les horizons disciplinaires et géographiques à scruter ce thème. Cette thématique est très peu documentée dans la littérature scientifique par les chercheurs africains et d’ailleurs notamment en sciences humaines et sociales. Comment l’entrepreneuriat social résiste-il à ces différentes crises ? Le climat délétère dans lequel se trouvent ces pays, constitue-t-il un cadre favorable à la création de nouvelles entreprises sociales ? Dans ces contextes d’incertitudes, quel est l’avenir de l’entrepreneuriat social dans les pays africains ? Autant de questions qui doivent nourrir la réflexion.

Le présent colloque se propose de questionner l’écosystème de l’entrepreneuriat social en contexte de crises sociales. Il ambitionne de favoriser les débats d’idées, les partages d’expériences, les témoignages, les enseignements autour des axes suivantes :

  1. Formes et enjeux de promotion de l’entrepreneuriat social en Afrique
  2. Stratégies d’insertion dans l’entrepreneuriat social
  3. Gouvernance des entreprises sociales
  4. Modalités d’insertion des femmes dans l’entrepreneuriat social et leur autonomisation
  5. Entrepreneuriat social et lutte contre la pauvreté
  6. Financement des entreprises sociales en temps de crise
  7. Politiques publiques d’accompagnement des jeunes à l’entrepreneuriat social

Modalités de contribution

Les résumés de proposition de communication doivent être soumis  aux deux adresses suivantes :

  • ndolychristophe@gmail.com 
  • ndeye-faty.sarr.1@ulaval.ca

avant le 12 février 2024

La réponse des propositions acceptées ou refusées est prévue au plus tard le 28 février 2024.

Important: Selon les politiques de l’Acfas, l’inscription au Congrès est obligatoire pour toute personne désirant y participer ou assister. Pour toutes informations afférentes au Congrès de l’Acfas, visiter le site du congrès.

Format de la proposition

La proposition de communication doit indiquer l’axe dans lequel s’inscrit la communication et tenir compte des éléments suivants :

  • Titre de la communication.
  • Nom, prénoms, fonction, affiliation institutionnelle et courrier électronique de l’auteur et des co-auteurs (s’il y a lieu).
  • Résumé de la communication de 200 mots maximum en français au format Word qui présente la problématique, la méthodologie et les principaux résultats attendus. – Trois à cinq mots-clés.

Nous privilégions uniquement les communications orales en raison du format en ligne du colloque. Les communications doivent être des textes originaux qui mobilisent des données empiriques de terrain. Les communications théoriques issues de recherches documentaires sont également acceptées.

Les communications doivent :

  • Être en lien avec la thématique du colloque. 
  • Contribuer à l’avancement de la connaissance.
  • Être écrites en français ; la langue officielle du Congrès de l’Acfas.

Publication des textes

 Les communicant.e.s ont la possibilité de soumettre leur texte à publication dans une revue qui sera mise à leur disposition.  A cet effet, un numéro spécial sera consacré à ces textes au cours du premier semestre de l’année 2025. Des informations précises seront données plus tard après le Congrès. Toutefois, la participation au colloque ne donne pas droit de facto à une publication. Les textes qui seront soumis feront l’objet d’évaluation par un comité de lecture.

Calendrier

  • 9 janvier 2024 : Ouverture des inscriptions en ligne sur le site de l’Acfas 
  • 12 février 2024 : Date limite d’envoi des propositions de résumé de communication 
  • 28 février 2024 : Réponses des décisions d’acceptation ou de refus de la proposition
  • 31 mars 2024 : Date limite pour bénéficier du tarif préférentiel d’inscription au Congrès 
  • 14 et 15 mai 2024 : Tenue du colloque dans le cadre du 91e congrès de l’Acfas à l’Université d’Ottawa et en ligne 

Comité scientifique

Les membres du comité scientifique du 91e Congrès de l’Acfas en collaboration avec les responsables ci-dessus désignés agiront comme membres du comité scientifique et d’arbitrage du colloque.

Comité d’organisation

  • Adouobo Christophe N’DOLY – Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
  • Ndeye Faty SARR – Université du Québec à Chicoutimi (Canada)
  • Youssouf MÉITÉ – Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
  • Prisca Justine EHUI – Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)

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