[JE] Logistiques et systèmes de transports alternatifs. Travail, villes et environnement
La logistique comprend une large variété d’opérations pour permettre le transfert de flux physiques, informationnels et financiers depuis les lieux de production ou de transformation jusqu’aux lieux de consommation. Les activités logistiques ont ceci de spécifique qu’elles dépendent d’autres activités productives. L’un des objectifs des entreprises de la logistique est, en effet, de s’adapter aux besoins de ces activités productives en termes de délais et de prix notamment. Il s’agit, par exemple, d’augmenter la performance des systèmes de transport en livrant plus fréquemment, plus vite et plus de colis. Pour ce faire, l’organisation du transport par messagerie est, par exemple, très bien adaptée puisqu’elle repose sur des réseaux d’entrepôts répartis sur le territoire et reliés entre eux par des lignes sur lesquelles on peut massifier le transport. A partir des entrepôts sont réalisés une multitude de tournées urbaines d’enlèvements et de livraisons par des conducteurs-livreurs.
La performance organisationnelle et opérationnelle de ce système s’affiche sur tous les sites des principaux opérateurs de transport. S’adossant sans les questionner aux systèmes de production industrielle et de consommation de nos économies capitalistes, elle cache pourtant d’amples difficultés liées aux émissions de CO2 qu’elle implique, à la transition écologique que cette organisation du transport peine à impulser, aux conditions de travail des conducteurs et des manutentionnaires, à la gestion des déchets etc.
Cette journée d’études, organisée par le GT « Villes et métiers » du Labex futurs urbains, a pour objectif de déterminer ce que seraient des logistiques alternatives et les conditions de leurs mises en œuvre. Selon Ghersi et Rastoin (2011), « le modèle alternatif doit répondre à un nouveau paradigme respectueux des valeurs portées par le concept de développement durable : préservation des ressources naturelles, solidarité, équité et compétitivité économique ». Il s’agirait ainsi de questionner les initiatives logistiques et de transport qui permettent de concevoir autrement l’acheminement et la manutention des marchandises, des informations et des flux financiers et tout en contribuant au développement durable.
Il s’agirait de discuter et faire discuter une variété d’approche de l’alternativité, en application à des cas d’étude et des travaux sur le transport et la logistique : des modèles d’emplois différents fondés sur des systèmes coopératifs, la possibilité de mutualiser les flux, l’application des principes de l’économie circulaire au sein des chaines d’approvisionnement, l’usage de mode doux ou durables dans les transports, la limitation du nombre d’intermédiaires commerciaux au sein des chaines d’approvisionnement, a mise en œuvre d’une logistique de proximité etc.
Modalités de contribution
Une proposition d’environ 500 mots est à soumettre à petronille.reme-harnay@univ-eiffel.fr et gwenaelle.raton@univ-eiffel.fr
avant le 15 juillet.
Comité de sélection
- Gwenaelle Raton, laboratoire SPLOTT/AME, Université Gustave Eiffel
- Pétronille Harnay, Laboratoire SPLOT/AME, Université Gustave Eiffel
- Rémi Desmoulière, Laboratoire ACP, Université Gustave Eiffel
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